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Les Musiciens de la Ville de Brême

 

n pauvre bourricot vieillissant, ayant épuisé ses forces à porter docilement et depuis longtemps les sacs au moulin, décida de s’enfuir avant que son maître ne fasse l’économie de son fourrage. Il avait l’espoir au cœur de devenir musicien dans la fanfare de la ville de Brême.

archant sur la route il trouva, couché sur le bas-côté, un chien jappant à fendre l’âme.
- Qu’as-tu donc à hurler de la sorte, vieux chien ? questionna l’âne.
- Hélas, dit le chien, je me suis sauvé, car mon maître me sait incapable de chasser et il veut me tuer. Que vais-je devenir à présent ?
- Si tu veux me suivre, répliqua le bourricot, je vais de ce pas à la fanfare de la ville de Brême pour y être musicien. Il y aura certainement une place pour toi.
Le chien fut ravi et ils continuèrent la route ensemble.

eu après, ils trouvèrent un chat assis sur la route, faisant triste figure.
- Que t’arrive-t-il, gros matou ? demanda l’âne.
- Parce que je prends de l’âge et que je n’ai plus le cœur à chasser les souris, ma maîtresse a voulu me noyer. J’ai filé comme l’éclair. Que vais-je devenir à présent ?
- Viens donc avec nous à Brême, tu pourras entrer dans la fanfare comme nous autres. 

es voilà tous les trois en chemin. Soudain, ils aperçurent haut perché un coq qui chantait à tue-tête.
- Je chante pour annoncer le beau temps parce c’est le jour de Notre-Dame et que demain ma maîtresse me tordra le cou pour être servi au souper. C’est pourquoi je chante si fort pendant que je le peux encore.
- Avec une aussi belle voix, maître coq, suis-nous donc jusqu’à la fanfare de la ville de Brême. C’est là que nous allons.

 la nuit tombée, ils décidèrent tous les quatre de dormir dans la forêt. Chacun choisit sa place pour la nuit. Le coq grimpa sur la plus haute branche. De là-haut, il vit une petite lumière qui brillait au loin.

ls se mirent donc en route pour un logis plus confortable. En approchant, ils comprirent que c’était une maison de brigand tout illuminée. La table était dressé avec tout ce qu’il faut pour boire et manger. L’âne, le chien, le chat et le coq tinrent conseil pour trouver le meilleur moyen de chasser les brigands. 

’âne se dressa sur ses pattes arrières et posa celles de devant sur le rebord de la fenêtre. Le chien monta sur son dos, le chat sur celui du chien, et le coq d’un coup d’aile se percha sur la tête du chat. La pyramide ainsi dressée, ils se mirent tous ensemble à faire leur musique : l’âne se mit à braire, le chien à aboyer, le chat à miauler et le coq à s’égosiller, puis ils se ruèrent dans la pièce en faisant voler les vitres en éclats. Les brigands, épouvantés, s’enfuirent et coururent se cacher, tout tremblants, dans la forêt. 

lors, les quatre compères se mirent à table, mangeant et buvant joyeusement puis, repus, il allèrent se coucher. Au milieu de la nuit, les brigands, cachés dans la forêt, virent qu’il n’y avait plus de lumière dans leur maison et se risquèrent à y retourner. 

a maison baignant dans un grand calme, un des hommes pénétra à l’intérieur. Il s’approcha de l’âtre pour allumer une chandelle aux braises incandescentes : ce n’étaient pas des braises, mais les yeux étincelants du chat qui lui sauta au visage, griffant et crachant de fureur. L’homme, effrayé, bondit vers la porte, mais le chien couché à cet endroit bondit lui aussi et lui mordit la jambe. Lorsqu’il voulut traverser la cour, il reçut une bonne ruade de l’âne, cependant que le coq, réveillé par le vacarme, lança du haut de son perchoir un retentissant cocorico.  

toute vitesse, le bandit courut vers le chef de la bande et lui dit :
- Il y a dans la maison, une terrible sorcière qui m’a soufflé dessus en me griffant de ses doigts crochus ; un homme armé d’un couteau m’a frappé à la jambe, un autre, dans la cour, m’a asséné un coup de massue, et tout en haut, sur le toit, le juge à crié :
- Amenez-moi le malandrin ! 

es brigands ne mirent plus jamais les pieds dans leur maison, où les quatre musiciens de la fanfare de Brême se trouvèrent si bien qu’à l’heure qu’il est, ils y sont encore.
 

Adaptation d’un conte des frères Grimm - Illustrations de Jean Deparis

 

 

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